Née entre 1910 et 1920 à Kabrousse dans le quartier de Mossor, la fille de Silosia Diatta et d’Assonelo Diatta, est devenue le symbole de la résistance de la Casamance à toute forme de domination.
Avec la mort prématurée de son père elle sera prise en charge par son oncle paternel Elaballin Diatta. Très jeune, elle quitta son village pour aller travailler à Ziguinchor comme docker. Mais à cause des conditions de vie éprouvantes, elle va quitter la Casamance pour Dakar, où elle sera bonne à tout faire chez un colon du nom de Martinet, Régisseur des produits de base dans l’Ouest africain. Elle devait avoir 18 à 19 ans.
Pour certains elle eut sa première révélation en 1941 à Dakar, lui demandant de rentrer chez elle, d’où elle mènerait une lutte pour sauver le « Sénégal » du colon. D’autres sources précisent que c’est le 8 mars 1940, en se rendant au travail, qu’elle entendit une voix lui dire « Rentre chez toi, ou il t’arrivera malheur ».Mais elle n’a pas obtempéré. Au quatrième jour, à son réveil, elle constata qu’elle était paralysée. Elle sera ramenée en Casamance où la paralysie cessa dès son arrivée, mais elle en gardera des séquelles, notamment en boitillant.
Elle demanda à son peuple le refus catégorique de toute activité imposée par les colons (refus de payer l’impôt en espèces ou en nature, rejet de la culture d’arachide au détriment de celle du riz, recrutements/enrôlements pour la guerre) et engagea celui-ci sur le chemin de la résistance. En outre, elle disait aussi être porteuse d’un message divin qui consistait en un retour aux sources. Ainsi, elle réhabilita l’ancienne semaine diola des 6 jours (5 jours travaillés et repos le 6e jour), ordonna des sacrifices, de nouvelles formes de prières, une nouvelle religion traditionnelle.
Faiseuse de miracles
Aline Sitoé Diatta
Une sécheresse s’étant abattue sur son village, la population lui demanda d’agir. Pour certains, c’est après une concentration, suivie de ses incantations que la pluie vint, et que la sécheresse fut balayée. Pour d’autres, c’est après le sacrifice de boeufs noirs que les pluies bienfaisantes arrosèrent les rizières desséchées.
Elle fut aussi capable d’accomplir des miracles. Elle commença par guérir des malades rien que par une imposition de mains. Cela s’était produit presque à son insu. Elle rendait visite à une famille et, miraculeusement, dès qu’elle tournait le dos, un homme ou une femme alités retrouvaient leur entrain grâce à la poignée de main d’Aline.
Son nom se répandit dans toute la région. De nombreuses délégations villageoises se rendirent à Kabrousse pour la rencontrer. L’audience de la prophétesse ne cessa de croître car, en plus des différents miracles qu’on lui attribuait, son message de respect pour les traditions, touchait tous les groupes ethniques, quelle que soit leur obédience religieuse. Et comme l’ancien Roi de Casamance était mort, et que son successeur ne pouvait être qu’une personne douée de pouvoirs surnaturels, on pria Aline Sittoé d’assumer la charge. « Elle fut sacrée reine » et beaucoup de monde venait en pèlerinage, ou pour faire les sacrifices qu’elle réclamait en vue du pardon divin (ou pour que la pluie tombe, etc.)
Rebelle et insoumise
Devant le nombre de plus en plus important de gens qui venaient en « pèlerinage » ou qui se réclamaient de ses « idées » ou qui désobéissaient aux toubabs, les colons sentant le danger grandir de plus en plus, se lancèrent à sa recherche… L’administration coloniale décréta qu’elle était rebelle et insoumise, qu’elle prônait une insurrection rampante, qu’elle s’opposait à la France et qu’elle était à abattre. C’est ainsi que les soldats arrivèrent un jour où elle était en règles « menstruelles » (chez les diola, les règles sont considérées comme impures et la femme en règles doit, entre autres, quitter son domicile pour aller dormir dans un lieu réservé à cet effet). Ils tirèrent sur ceux qui se trouvaient dans les alentours tuant une femme qu’ils prenaient pour Aline Sitoé, (sa coépouse nous dit-on). Le lendemain, pour éviter que d’autres innocents furent tués, elle alla elle-même se présenter aux colons.
Aline Sitoé Diatta fut arrêtée, le 8 mai 1943. On mit aussi son mari aux arrêts. Il sera libéré des années plus tard. La Reine-prêtresse de Kabrousse alla d’une prison à l’autre au Sénégal et en Gambie et finalement fut déportée à Tombouctou, au Mali, où elle sera déclarée morte en 1944. Elle a probablement succombé aux brimades, aux tortures aux privations de nourriture et au refus de la soigner lorsqu’elle tombait malade.
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Cette question n’a pas cessé, depuis plusieurs décennies, d’alimenter les discussions ou de permettre des prises de positions assez tranchées, au sein même de cette société, mais aussi et surtout en dehors de celle-ci.
Longtemps considérée dans certaines coutumes africaines, et même sénégalaises, comme inférieure à l’homme et devant se soumettre à lui, ou du moins comme une personne devant seulement s’occuper de son foyer, la femme africaine a fini par se mettre à l’écart de toutes les sphères de décisions même dans la société moderne. Elle devait obéir à ses parents, à son époux ; son avis n’étant presque jamais tenu en compte. Elle n’est pas consultée avant les prises de décisions même pour ce qui la concerne. Son rôle principal était non seulement de s’occuper du foyer mais aussi d’assurer la pérennisation de la famille : pour cela la femme sans enfant était peu considérée.
Bien que marquée encore par le poids de la coutume, la femme sénégalaise semble aujourd’hui sortir progressivement de ce stéréotype qui l’a longtemps caractérisée.
Le Sénégal est un de ces pays africains dans lesquels les femmes se sont mises, au fil des années, au premier plan dans la vie sociale, politique et économique. Les associations féminines y sont florissantes, ce qui a conduit au niveau étatique à la création du Fond national pour la promotion de l’entreprenariat féminin (FNPEF).
Les principaux éléments qui rendent minimes la participation des femmes à la vie de la cité dans ce monde moderne sont : le taux élevé de l’analphabétisme, la faible participation ou intégration dans les activités socio-économiques et le poids des coutumes ou traditions.
Elles étaient totalement absentes des activités génératrices de revenus. Aujourd’hui, la pente connaît un réel redressement et il n’est pas rare de voir, dans certains foyers, la femme tenir le rôle traditionnel de l’homme, c’est-à-dire pourvoir aux besoins de la famille et même parfois prendre aussi en charge économiquement son mari.
La femme sénégalaise, quoi qu’on puisse dire, a une indépendance et une autonomie plus ou moins importante, selon les régions et la religion. Elle est aujourd’hui présente dans tous les domaines économiques (financier, agricole, commercial, …) ; nombres d’entres elles sont arrivées aux plus hauts postes administratifs ou rangs sociaux du pays (députés, ministres, leader de parti politique, PDG…).
Comme dans beaucoup de pays en voie de développement, l’illettrisme et l’analphabétisme sont importants au Sénégal et sont un frein à la croissance. Ils constituent en fait dans notre société moderne le point principal de la relégation de la femme en seconde zone. Dans le monde rural et dans une moindre mesure, dans le monde urbain, les parents investissent plus facilement dans le suivi scolaire du garçon que dans celui de la jeune fille. En effet, selon certaines statistiques, au Sénégal seulement 20% des femmes sont alphabétisées (une sur cinq) contre 45% des hommes (presque un sur deux). Depuis quelques années maintenant, le gouvernement sénégalais a mis sur pieds un programme de lutte contre l’analphabétisme et l’illettrisme. L’accent est surtout mis sur l’accès des jeunes filles à l’école au même titre que leurs compagnons garçons.
Longtemps, dans beaucoup de coutumes africaines, on a pensé que la scolarisation des filles n’était pas nécessaire, vu que celles-ci sont appelées, par les liens du mariage, à quitter leur famille d’origine. Mais force est de reconnaître que l’élévation du niveau d’éducation des filles a une incidence favorable sur la croissance économique. Une éducation, dépassant les dix ans de scolarisation, conduit, selon des études, à un pouvoir économique accru, à un taux de fécondité inférieur, à une amélioration de la survie infantile, et à une réduction de la mortalité liée à la maternité. Selon Mark Blackden, spécialiste principal des questions d’inégalité entre les sexes de la région Afrique à la Banque mondiale. «En Afrique subsaharienne, les efforts de lutte contre la pauvreté ont été entravés par la discrimination dont souffrent les femmes».
Dans certaines villes du pays et particulièrement dans la capitale, Dakar, on voit la situation s’inverser petit à petit et des experts pensent que d’ici cinq ans, la population féminine, au niveau lycée dans la région, sera supérieure à la population masculine.
Au Sénégal, les femmes détiennent quasi le monopole du petit commerce et de l’exploitation des fruits et légumes. En association ou de manière individuelle, elles sont présentes dans tous les marchés du pays. La micro entreprise est aussi un lieu dans lequel la présence féminine est très importante. «Il est évident que le manque d’accès des femmes aux ressources économiques, à la propriété et aux titres fonciers contribue à anéantir les efforts de lutte contre la pauvreté en Afrique […] Les femmes africaines sont des agricultrices et exécutent 70% au moins, des tâches agricoles. L’agriculture est de loin, la principale source d’emplois et de revenus des pays au Sud du Sahara. Paradoxalement, une grande partie des revenus des activités économiques revient aux hommes, les femmes n’ayant pas leur mot à dire », explique Blackden de la Banque Mondiale.
Aujourd’hui, les femmes africaines sont de plus en plus actives dans le domaine de la micro finance. De fait, depuis quelques années, s’est développé au Sénégal un phénomène assez particulier et qui gagne de plus en plus du terrain, même en zone rurale. Ce nouveau phénomène est celui des « Tontines ».
Ce nom viendrait de Tonti : nom d’un banquier italien (Lorenzo TONTI ) du XVII siècle. Son invention est la toute première tentative d’utilisation de lois de probabilité pour constituer des rentes .
Ce système d’épargne semble répandu sur l’ensemble du continent. Il est quasi exclusivement pratiqué par les femmes. La tontine est avant tout un système de répartition des ressources à l’échelon local, et elle dépasse rarement le cadre du petit groupe d’amis ou du quartier ou du village. Le principe de la tontine pratiquée au sénégalaise est simple : chaque semaine la mère de famille donne une somme fixe (habituellement entre 500 et 1000CFA) et, mensuellement, une ou plusieurs familles se voient attribuer à tour de rôle, et généralement en présence de tout le groupe, une somme importante. Cette somme attribuée à l’avance permettra à la famille nécessiteuse d’avoir une importante somme avant que son tour suivant n’arrive.
Si ce système a connu et connaît encore de beaux jours, c’est certainement à cause d’une confiance mutuelle régnante entre les femmes qui composent ce groupe et qui se connaissent généralement toutes ; mais aussi à cause de leur solidarité, avec la possibilité du groupe d’intervenir dans des cas particuliers directement envers l’une d’entre elles qui éprouveraient des difficultés réelles. Il faut aussi préciser qu’avec la « Tontine », la personne ne rembourse pas le montant alloué, mais devra simplement s’acquitter de sa cotisation chaque semaine. Ce qui rend ce système plus acceptable que les banques traditionnelles pour nombre d’africains : c’est que dans la plupart des cultures, et particulièrement dans les cultures sénégalaises, les gens sont moins portés à contracter des dettes, mais plutôt à faire le troc ou l’échange. Sans oublier que, avec les prêts, les banques poursuivent en justice en cas de non remboursement et vous arrachent tout ce que vous leur devez.
Un des nombreux problèmes que rencontrent les femmes au Sénégal, et dans tant d’autres pays africains, est bien celui de la polygamie. Elle est massivement rejetée par les femmes qui de plus en plus optent pour la monogamie, même si au sein de certaines religions, traditionnelles at musulmane, l’homme a droit à prendre plusieurs épouses. Celles qui s’y opposent le plus sont surtout celles qui sont instruites ou qui vivent en ville. Mais il faut reconnaître que cela n’est pas exclusif, parce qu’il n’est pas rare de rencontrer une intellectuelle deuxième épouse ou le contraire : une femme de zone rurale, peu ou presque pas instruite pent refuser un homme parce qu’il est déjà marié. La pression familiale ou sociale reste toujours forte et le mariage forcé ou arrangé existe encore. Les femmes, pour lutter contre les abus, ont créé des associations, mais parfois peu connues.
La culture, comme mode de vie d’un peuple quelconque avec ses expériences propres, plante toujours ses racines dans un passé plus ou moins lointain et qui le caractérise. Elle n’est pas une chose statique ; elle est appelée à évoluer, à se parfaire avec le temps et les nouvelles expériences faites par cette société. Le contact avec une culture étrangère a toujours été, et de manière souvent inconsciente, un moment d’échange, ou mieux, de copie et intégration mutuelles de certaines valeurs de l’autre, absentes ou moins en exergue dans l’une.
La rencontre avec la culture européenne a, dans ce sens, permis à la société africaine de prendre conscience, sur certains points, du rôle plus ou moins secondaire qu’occupe la femme. Cette situation ne semble pas générale, car il existe des sociétés africaines où la femme n’envie pas sa consoeur européenne considérée comme la plus émancipée. Nous pouvons citer au Sénégal l’exemple de la Reine Aline Sitoe qui a dirigé la résistance dans le royaume Diola Kassa au Sud du pays contre les colons européens
S’il est vrai que la femme africaine, particulièrement sénégalaise, cherche encore à se frayer une place confortable dans la société du point de vue de l’égalité homme-femme, il n’en demeure pas moins qu’à ce jour, elle puisse se sentir de plus en plus autonome et libre dans ses activités quotidiennes, et de pouvoir, comme les hommes, exercer une activité génératrice de revenus qui lui soient propres.
Ce qui semble manquer le plus à la femme sénégalaise, c’est bien cette autonomie financière qui l’amènera à ne pas dépendre entièrement de l’homme ; mais aussi l’égalité des chances à l’éducation. La volonté politique de changer cette situation qui est un frein à la croissance même de ce pays pourra créer, et de manière peut-être imminente, une nouvelle force tant sur le plan économique que social : la force féminine qui se présente de plus en plus en Afrique comme une voie obligatoire pour un développement durable et global.
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A 51ans, Joëlle le Bussy est mère de deux enfants et aussi grand-mère, elle est la directrice de la galerie ARTE à Dakar depuis 13 ans. Galeriste et designer, elle intègre aussi bien l’art et le design dans l’espace de la galerie que dans son processus de créativité. Elle incorpore ainsi l’art traditionnel dans des meubles contemporains. Joëlle est aussi designer d ‘intérieur et collabore avec ses clients en quête d’un environnement agréable et personnalisé.
Vous êtes galeriste, designer, ancienne membre du comité scientifique de la Biennale de Dak’Art. Vous exposez en Afrique, en Europe et aux Etats-unis et vous avez récemment obtenu le Prix du Design de la Fondation Thamgidi lors de la dernière édition du Dak’Art
Pouvez-vous nous parler de votre parcours et notamment de celle de la galerie ARTE?
La Galerie ARTE a Dakar été créée en 1996, celle de Saly il y a 2 ans. Elle est spécialisée dans l’art, l’artisanat d’art, le design et plus récemment dans la décoration d’intérieur. Au début j’ai commencé par la présentation d’artistes plasticiens en majorité Sénégalais. Parallèlement, je « designais » des meubles fabriqués en sous-traitance par des menuisiers. Je me suis très vite confrontée à des problèmes de délais, de finition et aussi de plagiat. Donc en 2000, J’ai créé un atelier de production de meubles pour avoir plus de contrôle sur celle-ci. Les ébénistes de la GALERIE sont tous Casamançais. Le chef d’atelier, Lamine, a rassemblé autour de lui les meilleurs ébénistes de sa région. Ceux ci ont une connaissance du bois qu’ils tiennent de leur culture, ils savent mieux le travailler que quiconque, en particulier les essences de bois très dures comme le vène, le dimb ou le rônier. Ils tirent cette connaissance du bois par tradition car les adolescents reçoivent une initiation dans le bois sacré qui leur permet d’honorer et de respecter le matériau.
Aujourd’hui il semble que le design de meubles contemporains constitue une des activités principales de la galerie. D’où provient cette passion, cette fascination pour le bois ?
Lorsque j’étais enfant, mes parents avaient l’habitude de m’emmener visiter les expositions et surtout les antiquaires. Ils avaient un véritable amour pour les meubles en bois cirés, ce sont eux qui m’ont transmis cette passion. En 1981, je me suis mariée et je suis venue vivre au Sénégal. J’ai voulu alors meubler ma maison et je n’ai trouvé aucun meuble à mon goût. Les seules boutiques de la place proposaient des meubles brillants en provenance d’EUROPE. J’ai trouvé dommage de ne pas profiter du bois massif, précieux dont on dispose en Afrique et qui est tout simplement exporté en Europe (et maintenant en Chine..) Ces bois sont ensuite réimportés en AFRIQUE, transformés en panneaux de particules, sous forme de meubles qui ne me plaisaient pas. J’ai travaillé pendant 8 ans dans une grande société de transit de la place et chaque jour je voyais des conteneurs de meubles débarquer au port et les dédouaner amenait toutes sortes de tracasseries administratives, sans parler des droits de douane exorbitants. Je me suis demandée pourquoi les Sénégalais ne consommeraient pas d’avantage de meubles fabriqués localement. Nous avons en effet du bois magnifique en Afrique et des artisans très habiles au Sénégal…Pourquoi importer des meubles qui souvent sont faits de particules de bois aux finitions trompeuses? Petit à petit l’idée à germé et j’ai donc ouvert la galerie pour présenter non seulement des tableaux mais aussi des meubles originaux, aux finitions soignées, fabriqués localement dans des essences de bois massif, précieux et de première qualité .
Vous dites « que vos meubles racontent l’histoire esthétique de l’Afrique » Pourriez-vous définir quelques concepts de votre processus de créativité ?
J’ai lancé deux collections de meubles et objets. La première est la collection THIOSSANE où, pour le design des meubles, je récupère des éléments traditionnels de l’Afrique comme les portes Dogon, Baoulé, Ashanti que j’intègre dans mes meubles. Ainsi à travers ce geste, les portes Dogon transmettent et perpétuent l’histoire du peuple Dogon avec contemporanéité. Pour les accessoires comme les poignées et boutons de porte en bronze, Ils sont tous faits à la main avec la technique de la cire perdue ; une tradition artisanale Africaine qui est aussi transmise à travers les meubles.
La deuxième collection est contemporaine. Pour celle-ci j’assemble entre elles les différentes essences de bois pour en faire du patchwork. Cela ressemble à la marqueterie bien que la technique soit différente. Je mets ainsi à profit les couleurs naturelles des bois ainsi que leur veinage variés pour créer des meubles et objets aux lignes pures et simples. Dans cette collection la beauté du bois est mise en valeur par l’harmonie des couleurs et par un travail soigné.
Les meubles sont des pièces uniques ou faits en série limitée. Chaque meuble est estampillé du logo ARTE.
À part les meubles quels sont les objets et les divers produits que l’on peut trouver dans la galerie ?
IL y a les œuvres d’art. La Galerie organise trois expositions individuelles par an et expose en permanence de l’art africain contemporain. Nous privilégions les expositions des Maîtres de la peinture sénégalaise mais « dénichons » et encourageons les jeunes talents
Nous présentons aussi de l’artisanat sous-régional comme l’artisanat Touareg et aussi l’artisanat du Sénégal comme les assiettes peintes à la main ou les suweer –peinture sous-verre, tradition artisanale Sénégalaise- Récemment, j’ai organisé une exposition à Paris à la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur, et j’ai eu à présenter des objets confiés par des artisans.
On connaît l’esthétique de vos objets divers. À quoi ressemble votre intérieur ? Quels styles, quels objets de décoration peut-on trouver chez Jöelle ?
Mon intérieur est à l’image de la galerie donc de moi-même. C’est un mélange d’Afrique et d’occident et il reflète ainsi ma personnalité puisque je suis métisse.
Les meubles sont en bois d’Afrique aux lignes épurées, j’ai des toiles de maître comme Viyé Diba, Souleymane Keita, Amadou Sow et également des œuvres de jeunes artistes. Pour ce qui est de l’art traditionnel, j’ai quelques portes Dogon, une statue Tellem , des poteries maliennes et des tissus Nschak zaïrois.
En tant que designer d’intérieur, quel regard portez-vous sur les intérieurs au Sénégal? Quels conseils pouvez-vous donner aux femmes Sénégalaises et peut-être aux femmes Africaines?
Je ne pourrais donner de conseils car je pense que l’esthétique est une question de goûts avant tout. Il est difficile de généraliser car au Sénégal, la décoration est assez éclectique, les goûts y sont très variés. Certains Sénégalais sont des amateurs d’art donc très souvent leurs intérieurs reflètent l’art et le design contemporains avec de belles œuvres, des tapisseries locales, des meubles design. D’autres, comme partout dans le monde, vont plutôt pencher vers les meubles vernis et les sofas en cuir. Encore une fois, cela dépend vraiment des goûts des uns et des autres, on ne peut faire une généralisation.
Aujourd’hui on constate que les intérieurs se métissent. Les styles fusionnent ; des masques d’Afrique, en passant par les meubles Chinois ou tissus d’Asie. Pensez-vous que ça soit une tendance ou un phénomène durable ?
Avec la globalisation, les gens voyagent de plus en plus et sont moins cloisonnés dans leur culture. Il y a un brassage, un métissage des cultures qui est reflété dans les intérieurs. Beaucoup d’Européens vivant à Dakar sont confrontés aux cultures locales et s’imprègnent donc de celles-ci et des styles du pays. En France, on note que des grandes marques de meubles présentent des styles appelés en occident « ethniques » ou design « exotique » qui prouve que la tendance est aujourd’hui au métissage des styles.
Quelles projections faites-vous sur le design d’intérieur en Afrique et plus particulièrement au Sénégal?
Le Sénégal a une fibre artistique plasticienne traditionnelle, probablement une des premières en Afrique et ceci grâce au Président Senghor, qui a ouvert plusieurs structures dont l’Ecole des Beaux Arts et a beaucoup œuvré pour la culture au Sénégal. Je constate que les Sénégalais visitent les expositions de plus en plus. La biennale Dak’Art est une vitrine qui attire du monde, les galeries sont nombreuses à Dakar. Je pense donc que la décoration a une place grandissante. Je suis absolument convaincue que cela va aller de l’avant !
On constate votre engouement pour l’intégration, la combinaison de pièces traditionnelles dans des meubles contemporains. Pourrait-on voir un jour ce genre d’assemblage comme un élément architectural d’un intérieur ou voire une façade ?
Ces assemblages existent déjà, l’héritage de l’architecture Soudanaise notamment celle de la mosquée de Djenné a inspiré la polyclinique ou la devanture de l’hôpital Le Dantec. Senghor dans son concept du parallélisme asymétrique a aussi donné le coup d’envoi à une architecture contemporaine inspirée de la tradition africaine. Je pense effectivement qu’on verra de plus en plus ce genre de combinaisons entre tradition et design contemporain dans les concepts de design. Il avait compris que l’avenir est dans le métissage des cultures, c’était un précurseur.
Sur le plan académique, pensez-vous qu’une école de design puisse voir le jour à Dakar ou dans une autre ville Africaine ? Seriez-vous intéressée par une telle initiative?
Tout à fait ! Beaucoup de designers sont formés à l’étranger ou autodidactes. Aujourd’hui au Sénégal, d’excellentes écoles de niveau supérieur s’ouvrent dans tous les domaines et pourquoi pas dans le design ? Si on me le proposait je serais prête à m’impliquer dans un tel projet.
Votre mot de la fin ?
L’Afrique est un continent qui reste encore mystérieux et souvent inaccessible dans sa compréhension pour l’occident. En Afrique le savoir-faire artisanal est toujours traditionnel et nous ne connaissons pas la fabrication en grande série comme en Asie. Cela est bien sur un handicap économique car il est difficile de commercialiser des produits sans production de masse mais c’est aussi un avantage pour une clientèle raffinée qui recherche des pièces authentiques, faites en petites série ou pièces uniques. Ce type de clientèle est à la recherche d’un artisanat fait à la main avec des matériaux originaux et non de substitution. Notre succès vient aussi de ce là car le continent excelle dans ce domaine et offre une créativité exceptionnelle. De plus, l’ère OBAMA est un facteur qu’il ne faut pas négliger pour le regain d’intérêt des occidentaux par rapport à l’Afrique.
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Une jeune créatrice férue de mode qui entre dans le monde du stylisme ethnique. Une marque pour les femmes qui aiment l’Afrique et le stylisme contemporain.Vous êtes d’origine malienne?
Oui, je suis née en France de parents originaires du Mali, issus des ethnies Bambara par ma mère et Soninké par mon père. Qu’est ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la mode ethnique ?
Tout d’abord, ma passion pour la mode, j’aime tout ce qui touche à la créativité et l’originalité ! Ensuite mon grand intérêt pour les pays du monde, notamment l’Afrique. Qu’est ce qui vous différencie des autres créateurs ethniques?
J’espère apporter aux femmes d’aujourd’hui, la touche d’originalité et de fraîcheur qu’elles attendent dans leurs garde-robe, car côté produits, fidèle à son univers, Afrodisiak Touch fait ressortir une double personnalité de chaque pièce par ses jeux de matières ou de couleurs…
Les silhouettes sont « chic » dans les matières ethniques, et imposent le glamour et la séduction dans des matières comme la soie, le satin. Quel est votre parcours
Mes parents sont commerçants de tissus africains et bijoux, j’ai donc pu bénéficier de leurs expériences dans ce domaine. J’ai su me distinguer dans le mannequinât,
mais également dans mes engagements dans le domaine associatif, entre la France et le Mali. De ces expériences captivantes au cœur même de l’Afrique, j’ai su créer un univers artistique propre, métissé, contemporain et intemporel en composant à partir de coupes modernes, de
textures ethniques et de formes atypiques.
Qu’est ce qui vous inspire pour vos créations ?
Mon concept Afrodisiak Touch joue avec le mélange des cultures et signe des collections mariant design et modernité, ainsi qu’une intense inspiration ethnique, où les couleurs rythment la cadence, ponctués par une
touche d’originalité. Les ambitions pour la marque.
Quelles ont été vos difficultés en tant que créatrice?Le plus difficile actuellement, est que j’occupe différentes casquettes,pour faire vivre Afrodisiak Touch : Le contrôle qualité et le choix des tissus, le design et la création des produits, la préparation et l’expédition des colis, ainsi que le suivie clients, la comptabilité et la gestion des stocks.
Je gère en parallèle, les shootings photos et spots publicitaire vidéo,l’administration du site internet et
la communication avec tous les supports marketing…
Bref, la grande difficulté est d’être partout en même temps, mais tout se passe très bien ! Je suis perfectionniste, très engagée et j’adore mon activité !
Quels sont vos objectifs ?
Internationaliser mon concept à travers le monde, développer des partenariats avec des prestataires de qualité et complémentaires à mon activité et qui partage la même passion.
Quelle est l’actualité d’Afrodisiak touch ?
Je suis nominé au concours de jeunes Talents Soninké « Linondaade », dans la catégorie Styliste.
Je participe en tant que Styliste l’élection de Miss mali France 2010
Bientôt des parutions dans les pages Mode des magazines Afro-caribéens.
Un défilé de mode prévu pour le 2ème trimestre 2011.
Votre mode est adressée à quel type de femme ?
Toutes les femmes plurielles, mon objectif est d’allier toutes les cultures du monde et de proposer des créations accessibles à toutes !
Que représente pour vous la femme « Noir au Féminin »
Une femme qui s’assume et qui n’a pas peur d’exprimer ses pensées…
Citez nous 5 qualités qui mettent en valeur la femme
L’originalité
La créativité
La perfection
L’intelligence
L’ambition
Pour découvrir son talent et sa collection :
AFRODISIAK TOUCH
Tour Pleyel, 153 Bd Anatole France – 93571 St Denis Cedex
Hotline : 06.29.58.49.74
Mail : support@afrodisiak-touch.com
Site : www.afrodisiak-touch.com
Partez à la découverte de l’univers mode de Kadiatou Soumare dédié aux femmes du monde…
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ASSIRENI, la boutique de cosmétiques bio en ligne. Pour les accros de beauté et de naturel, découvrez le portrait de sa fondatrice ivoiro-martiniquaise. Une jeune femme dynamique.
1/ Parlez-nous de votre parcours ?
Originaire de la Martinique et de la Côte d’Ivoire, j’ai un parcours atypique. J’ai grandi en banlieue parisienne jusqu’à l’âge de 18 ans puis je suis partie aux Antilles pour poursuivre mes études. Pendant plus de trois années, ce « retour aux sources » m’a permis de renouer avec mes origines et de découvrir les richesses des caraïbes : Martinique, Barbade, Sainte-Lucie et Trinidad-and-Tobago.
Mon expérience professionnelle dans la gestion de projets et le management de ressources débute en 2002 chez Fauchon, puis chez Colt Télécommunications, Barilla France et PPD France. En Mai 2008, ma passion des cosmétiques biologiques et naturels me décide à créer mon entreprise : Assireni avec la boutique en ligne www.assireni.com. 2/ Qu’est ce qui vous a donné envie de créer votre entreprise ?
L’attrait pour les produits naturels et la sensibilité aux questions d’environnement ont toujours fait partie de mon quotidien. Il y a trois ans, le jour où j’ai pris conscience que la crème au beurre de karité que j’achetai en cosmétique conventionnelle ne contenait en réalité qu’un infime pourcentage de beurre de karité et que le reste n’était en fait que de la synthèse et autres ingrédients pas toujours très bon pour la santé ou l’environnement. Pour moi ça a été LE déclic ! Mon ambition première en créant Assireni est de proposer des produits de beauté en respect avec l’environnement ; une cosmétique plus responsable en accord avec les aspirations des consommatrices, la nature et sa biodiversité. 3/ Vous êtes dans les cosmétiques, trouvez vous ce secteur facile et sur quel créneau êtes- vous ?
Je ne pense pas qu’il existe de secteurs d’activité plus facile que d’autres. J’évolue dans un environnement que j’apprécie cela rend certainement les choses plus agréables. Mon créneau ? La beauté cosmopolite et naturelle. Offrir des soins bios et naturels à tous les types de peau. Je suis convaincue de l’efficacité d’une cosmétique qui se base sur des principes actifs riches en ingrédients naturels. Assireni.com conjugue éthique et bien-être, authenticité et harmonie ; propose des produits de qualité fidèles à une charte scrupuleusement respectée. Les produits que l’on retrouve sur www.assireni.com sont basés sur des actifs naturels exotiques : argan, karité, avocat, buriti, etc. Ces ingrédients originaires des pays du sud, possèdent de véritables propriétés qui méritent d’êtres connues. En sélectionnant ce type de soins, c’est une manière d’encourager les producteurs qui travaillent dans ce sens.
La chef d’entreprise. 4/ Quels ont été les obstacles et les difficultés à surmonter en tant que femme et chef d’entreprise.
En tant que femme, j’ai rencontré les mêmes difficultés que tous les créateurs d’entreprise. Monter un projet solide et arriver à lever des financements pour le réaliser. Ce sont des difficultés qui font parties du jeu. 5/ Quels conseils souhaitez vous donner à des femmes qui sont, ou ont envie d’être, dans votre secteur d’activité ?
Il est selon moi, important de bien s’entourer, de se faire accompagner, d’adhérer à des structures d’aide à la création, de développer un réseau… 6/ Quelles sont vos ambitions ?
Mon ambition première est de développer l’accès à une cosmétique Bio de qualité. Aujourd’hui il y a de plus en plus de produits qui sortent sur le marché et qui sont dignes de concurrencer la cosmétique conventionnelle actuelle. Trop de gens aujourd’hui ne tente pas l’expérience de la cosmétique Bio car ils la connaissent peu et pensent à tort que cette cosmétique ne leur est pas destinée. A travers assireni.com j’essaie un peu de changer cet état des choses. 7/ Comment gérez vous votre vie de femme et de chef d’entreprise ?
L’important pour moi est de toujours garder un équilibre. Je gère ma société mais je n’oublie pas de me réserver du temps pour mes proches et pour moi. 8/ Quels autres combats souhaitez-vous mener ?
Toujours dans le secteur de la beauté, j’aimerai que le retour au naturel soit une valeur montante. Que les gens réapprennent un peu plus chaque jour la richesse des ingrédients naturels et que l’on réapprenne à les utiliser. Je pense notamment à des produits tels que le karité, l’huile de carapate, l’huile d’avocat… 9/ En quelques mots, que représente la femme noire pour vous ?
Elégante et pleine de bonne humeur, la femme noire possède un capital beauté naturel dont elle doit prendre soin avec attention.
Petits secrets de femmes. 10/ Quels sont vos petits secrets de beauté (peau, cheveu, maquillage)
Je suis fan des huiles et beurres végétaux. Je les utilise en soins de la peau et du cheveu. Je suis devenue également une inconditionnelle des crèmes de nuit, elles ont l’avantage de nourrir la peau en profondeur et de la laisser douce et souple.
Merci et longue vie à Assireni…
Un avis consommateur, ou avis client, désigne un élément d’appréciations et commentaires donnés par les acheteurs sur un produit ou un service, que ce soit sur un critère particulier ou la globalité de l’offre. Ces opinions reflètent le niveau de satisfaction de la clientèle.
Vous pouvez consulter les avis clients du site du laboratoire Biologiquement en suivant ce lien : avis biologiquement.com
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